Une belle avancée pour tous et toutes !
Un positionnement des femmes plus affirmé, plus audacieux, plus libre… modifie la relation hommes/femmes.
L’année 2019 nous montre l’éclosion de la prise de parole des femmes principalement dans les pays occidentaux. Beaucoup le voient comme une des conséquences du mouvement #metoo.
Mais, je trouve qu’on n’entend pas assez les hommes qui ne se reconnaissent pas dans ces agresseurs, ces prédateurs, ces hommes macho… et ils sont nombreux. Eux aussi ont des choses à dire sur ce changement qu’ils souhaitent autant pour les femmes que pour eux.
Dans le même temps, un certain nombre d’idées découlant de ce mouvement sont véhiculées par les médias, la société, le sens commun, la doxa en cours ou par nous-mêmes. Trop souvent hélas, elles caricaturent cette libération voire cristallisent cette évolution qui se transforme, alors, en un changement de rapport de force dans la relation femmes/hommes.
Tout cela conduit à un immense malentendu qui – de mon point de vue, n’est pas suffisamment questionné – perturbe voire entrave le mouvement quotidien relationnel des hommes et des femmes en perpétuel évolution.
Pourquoi cet article ?
Le dimanche 8 décembre 2019, je suis tombée par hasard, sur l’émission Interception sur France Inter : « Me Too, une révolution au quotidien ? »
Les propos d’une des intervenantes, Catherine Blanc, psychanalyste, sexologue, thérapeute de couple, ont fort résonné en moi car ils mettaient en mots mes convictions intimes et donnaient un exemple concret de mise en œuvre dans la relation.
Pour moi la vie est relation. La vie nait des différences. Le mouvement interactionnel d’ajustement, de construction, d’apprentissage mutuel en est la source.
Alors, j’ai transcrit et posté la toute fin des propos – dans lesquels se trouvaient l’exemple concret – de Catherine Blanc sur ma page Facebook et mon profil LinkedIn et… contrairement à d’habitude, j’ai eu beaucoup moins de vues, un « like » unique et aucun commentaire sur ce sujet.
Un peu étonnée au début, j’ai compris que ce qui faisait évidence pour moi ne l’était pas pour tous et toutes. Ou que ces propos demandaient des explications d’où la raison de cet article.
Oui faire réfléchir, se questionner sur ce qui semble ne plus poser de questions car le mouvement #metoo aurait tout réglé. Pourtant la relation homme/femme nous concerne tous et toutes, nous la vivons au quotidien. Comment faire de nos relations des temps mutuels de construction et non de guerre ?
Comment fait-on grandir les uns et les autres à nos côtés ?
J’ai retranscrit la toute fin de l’intervention (début 18’25’’de l’émission et fin 23’25’’ soit 5 minutes) de Catherine Blanc, ci-dessous :
(…) Un véritable malentendu,
bien sûr qu’il y a des fautes à pointer,
bien sûr qu’il y a des actes intolérables,
bien sûr qu’il y a des mots inappropriés,
mais on peut dire « mais tu entends ce que tu es en train de me dire »
et puis l’autre réaliser qu’effectivement ce n’est pas concevable
et du coup les choses évoluent.
Tout ça existe…
Mais nous avons aussi à réfléchir, très en amont,
puisque nous avons à réfléchir la société de demain
qui n’est pas que celle qui pointe, qui punit,
et donc qui fait peur à ceux qui auraient peur d’être à leur tour pointés ou punis,
mais aussi comment on fait grandir les uns et les autres à nos côtés.
Notre positionnement d’aujourd’hui construit la société de demain
L’exemple concret est contenu dans cette phrase toute simple
Tu entends ce que tu es en train de me dire ?
Elle peut être exprimée avec agressivité ou victimisation ou les deux à la fois. Parfois, c’est nécessaire pour faire électrochoc et initier une prise de conscience.
D’autres fois, le fait d’élever le ton la rend audible.
Mais on oublie trop souvent, qu’elle peut aussi être prononcée avec bienveillance, humour voire tendresse – si on est très proche – à celui ou celle qui dit quelque chose qui n’est pas concevable dont il ou elle n’est pas conscient(e).
Nos incohérences, ambivalences sont nombreuses et font partie de notre humanité. On peut les pointer sereinement et puis donner du temps à l’autre pour lui permettre de remettre en question ce qui ne lui posait pas question.
Chacun et chacune, nous avons construit notre propre représentation des relations hommes/femmes. Le mouvement #metoo vient les questionner lors de situations qui croisent une histoire personnelle et les faire bouger.
Se positionner sincèrement vis-à-vis de l’autre, pour dire ce qui me convient ou ne me convient pas, est une première façon d’agir pour clarifier et poursuivre le mouvement de repositionnement des femmes et des hommes qui portent la société de demain.
Il y a tellement de subtilités dans la gamme des relations hommes/femmes. Ce qui peut être un jeu consenti dans un contexte sera inapproprié dans un autre. Cela dépend de l’instant et de chacun ou chacune.
Des relations apaisées pour continuer le mouvement
Après l’écoute de cette émission radio, je me suis dit qu’
oser se positionner paisiblement ouvre le champ des possibles pour l’autre et pour moi.
C’est ainsi que je peux contribuer à ne rien lâcher de ces prises de conscience du mouvement #metoo pour redonner à chacun et chacune sa place dans notre société de demain. Créer cette boucle vertueuse de développement mutuel m’engage là où je suis, dans mon quotidien.
Il y aurait beaucoup de choses encore à partager sur cette émission et ces propos que j’ai retranscrits mais je préférais rester dans ce que je considère essentiel.
Notre société évolue, les rapports hommes/femmes aussi et… et heureusement !
Profitons de cette période de transition pour apprendre, au quotidien, à grandir chacun et chacune, séparément et ensemble, plutôt que nous faire la guerre.
Je viens de lire, votre article, j’entends, votre besoin de ressentir les hommes se responsabiliser, tous ce qui est fait et dit par le genre humain! Est humain! Malheureusement la cruauté existe! Vouloir se déresponsabiliser! …..tu entends ce que tu es en train de me dire……
madame le ´ tu ´ ça tue!
Et vous avez choisi cet énoncé pour construire votre article!
Donc tenir l’autre responsable ce qui me dérange…..hum ….victimisation!! Encore!
Je suis née dans ce genre de famille disfonctionelle! Ou la violence et l’alcool, la manipulation et ou la femme vivait dans son compte de princesse et l’homme voulait sauver!!! L’un vient pas, sans l’autre. Et la guerre existera , jusqu’à la fin de la race!!! Realité, plus ça Change plus c’est pareil,
Lorse que l’autre, au fond, n’a que le désire, inconscient, que tout lui revient, et que ´´tout’ lui est dû , l’égo est humain! Et l’âge , l’expérience, est son meilleure ennemi, et le pardon apparaît!
J’ai la certitude, que l’enfance a engendré, chez la fille et le garçon qui on grandi dans cet enfer! A engendré cette femme avec son compte de fée (naïve) et ce garcon( bad boy) et les 2 sont attirés, par le mensonge de l’autre!
Tant que le genre humain, créera des filles et garçons à sauver, il’ y’aura des hommes et des femmes qui croiront En cela, devenu adultes! Je veux que ma vie change, me responsabiliser! Et il n’y a que moi pour en être l’artisant! Et ces femmes qui ont pelleter leur vie dans la mienne, en éveillant cheZ moi alors ,mon impuissance , à les sauver! Les ont toutes faites partir, à cause…. je pense , du patern,,,, elle voulait être sauver! Et moi, incapable de le faire!
A votre phrase, citée,,,,je reconnais la fille,,,,
Mon cheminement, actuel,,,, recherche une phrase , du genre….
je suis désoler, je regrette, je n’ai pas vu à quel point mes propos t’on blesser,,,, on recommence la discussion?
Je décèlerai alors une femme…qui saura se responsabiliser…. et la débute une nouvelle ’histoire, que demain, aura une chance de voir maturer….
Je suis à intégrer mes propos,,, je repare cette partie de moi, et je sais que ça sera en relation , avec moi d’abord! Puis avec l’autre….j’ai pas peur d’aimer, j’ai peur de souffrir….
Madame, j’ai lu attentivement votre commentaire dont je vous remercie. Vous faites bien de me dire ce que vous avez ressenti.
Je viens de relire mon article. J’ai repris la phrase de l’émission radio dans laquelle intervenait Catherine Blanc, avec ce « tu » qui vous a choquée et j’en suis désolée. La suite de mon propos me semble aller totalement dans votre sens : responsabilité et non victimisation.
Votre phrase « je suis désoler, je regrette, je n’ai pas vu à quel point mes propos t’on blesser,,,, on recommence la discussion? » me convient parfaitement. Je l’ai exprimé d’une autre façon dans ce paragraphe. Mais peut-être que choquée par la phrase mise en exergue avec le « tu » … ajouté à mon expression écrite pas assez claire, précise ou nette pour vous, je ne me suis pas fait comprendre.
Bravo pour votre chemin de reconstruction.. Merci de votre réaction à ce texte important pour moi.